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27 juin 2012 3 27 /06 /juin /2012 17:49

En attendant la reseña du retour de Jose Tomas à Badajoz...

et surtout d'une très belle histoire.

 

Deux images symboliques d'une rencontre improbable, d'une Aparicion.

 

Autographe tomas

 

 

dvd tomas-copie-1

 


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6 juin 2012 3 06 /06 /juin /2012 11:21

 

 

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Bonne fête ma fille

           

Ce dimanche 3 juin, toute la France fêtait les mamans. Toute sauf un petit village du Hérault, Mauguio, qui célébrait deux filles, deux sœurs, dos hermanas.

 

Il est des corridas auxquelles on assiste pour admirer les prestations espérées des maestros, d’autres pour apprécier le combat de taureaux de bravoure renommée, d’autres encore pour découvrir les jeunes valeurs montantes. Ma présence à Mauguio ce week-end n’était empreinte d’aucun sentiment torista ou torerista mais plutôt ganaderista.

 

J’avais eu l’occasion de ressentir la chaleur humaine et la générosité de Patrick Laugier lors de sa venue à la Belgicana cet hiver. Il nous avait reçu en ses terres camarguaises, en toute simplicité amicale, peu avant Pâques. Nous avions partagé quelques canons lors de la féria arlésienne. Il ne présente que six toros en corrida cette temporada : Mauguio, the place to be.

 

Les toros sont sortis applaudis, superbes, 510 à 550 kg. Le second a démoli la barrera dans le premier tercio, projetant un élément métallique de plusieurs kilos à plus de dix mètres, dans les gradins, à proximité de l’épouse de Patrick. Un incident qui, par chance, ne s’est pas transformé en accident. Ils ont permis de belles prestations à la capote, se sont montrés braves face à la cavalerie. A la muleta, Juan Bautista et Thoma Dufau durent les approcher de très près pour provoquer les charges durant lesquelles les adversaires restaient fort dangereux. Le dernier a été gratifié d’une vuelta.

 

La présidence fut très généreuse au niveau des trophées et des honneurs mais elle a permis de graver dans ma mémoire une émouvante image. A l’issue de la corrida, Patrick a été appelé à rejoindre les triomphateurs sur le ruedo, sitôt rejoint par ses deux filles, Margaux et Marie. Cette dernière effectua le tour d’honneur, à hombros, bras levés, entre les deux toreros, sous le regard ému de son géniteur.

 

En ce jour de fête des mères, il était des sentiments que seuls les pères peuvent comprendre.

 

 

Manu Takanka

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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 10:00

 

-          Gordo, à la direction, tout de suite !

La reconnaissance. Je gardais en mon vestiaire une chemise blanche, une cravate rouge et un veston azur. L’occasion est enfin venue de revêtir ces habits lumineux.

Je traverse la salle des pas perdus, encombrée par une foule endimanchée. Un cortège est en formation. Un paseo ! Deux maestros ! L’un, frac noir, nœud papillon gris, chapeau haut de forme à la main, mène la file de droite. L’autre, robe de dentelles nacrée, chapeau blanc à larges bords précède sa suite, très élégamment vêtue. La quadrilla, composée uniquement d’enfants, soulève sa longue cape. Je me glisse au milieu.

L’orchestre entame le paso doble nuptial. Nous pénétrons dans l’arène et nous dirigeons vers la présidence, revêtue de son cordon tricolore.

Le premier entre ses pairs, El Borgomestro, se lève. Il me jette un regard ébahi. Ses joues passent du carmin au pourpre. Sa moustache grise se hérisse. Sa respiration haletante et saccadée tend sa chemise et menace d’en éjecter les boutons. Il lève les mains au ciel et implore la Madone, les bons dieux et le Schieven Architek.

Il ne fera aucune concession, c’est certain. Même pour l’enfant du pays. El Thielo sera impartial. Dur mais juste !

Je dresse le bras, salue les autorités, puis pivote à 180 degrés pour honorer la foule. Celle-ci me regarde, médusée, silencieuse. Mes collègues s’écartent à reculons. Les peones s’abritent derrière les colonnes.

Un maître de cérémonie, jaillit de la porte ouest, coiffé d’un bicorne. Bien amé. Je saisis la muleta noir, jaune, rouge, placée sur le bureau de la présidence et fait face au cornu.

Je toque. Il ne bouge pas. Je m’approche de deux pas. Je toque à nouveau. L’officiant se secoue, regarde à gauche, à droite, gratte du pied, recule et file derrière l’Officier de l’Etat civil. Un manso ! Je coupe le chemin du toril et l’attends de pied ferme, torse bombé, planté au centre de la salle du Conseil communal.

Le temps s’arrête. La foule murmure, commente ma prestation. Les revisteros téléphonent et communiquent déjà leurs commentaires. D’autres me filment avec leur téléphone portable. Une aficionada, hilare, me jette du riz. Je ramasse une poignée de grains, l’embrasse, et la lance dans la foule.

A cette vision, la figura en blanc me lance son bouquet de roses à la figure. Son geste est aussitôt suivi par une projection de chaussures, d’œillets, de coussins en provenance des gradins. Je ramasse les hommages en effectuant un tour d’honneur, sous les « ouste » (dehors) du public.

Deux alguazils, habillés d’un uniforme bleu, coiffés d’un képi, pénètrent dans la salle. L’un s’agenouille, pointe vers moi son épée à six coups. L’autre, aux larges baccantes grises tombantes, s’avance et me parle doucement :

-          Tout va bien. Vous êtes beau, vous êtes fort. Tout le monde vous admire et vous aime. Mon nom est Charlie et je vais tout doucement m’approcher. Ne faites pas de geste brusque.

Il fait trois pas, me tend le bras. L’accolade, sans même avoir combattu ! Je lui fais face, le serre dans mes bras, lui donne trois abrazos.

Deux hommes de piste, tout de blanc vêtus, font leur entrée dans le théâtre. Ils me revêtent d’une cape immaculée, nouée dans le dos et me soulèvent. Je sors à hombros, par la grande porte de la maison communale. Je triomphe.

Le coche de quadrilla, véhicule blanc orné d’une croix rouge, m’attend dans la cour. J’y suis précipité sans ménagement. Il démarre directement, sirènes hurlantes.

 

VINCENT, POURQUOI M’AS-TU ABANDONNE ?

 

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23 mai 2012 3 23 /05 /mai /2012 09:54

L’ordre de service tombe. Les entretiens et tontes printanières débutent demain. Le John Deere va sortir de l’enclos. Ma chance !

A 7 heures, je suis prêt. La brume matinale masque légèrement l’entrée du garage. Je me positionne face à la porte cochère. A l’intérieur, le tracteur mugit. Les portes s’ouvrent. Je tombe à genoux.

A porta gaiola !

Le monstre surgit du hangar. Il fonce. Je lance le sac à déchets recyclables vers la droite et me jette à gauche. L’essuie-glace accroche mon capote qui est happé et se colle sur le pare-brise, humide de rosée. Je suis heurté à la joue par le pot d’échappement. La longue estafilade épargne miraculeusement l’œil. L’image de Juan Jose traverse mon esprit. « Fuerza Manolo ! ». L’adversaire, aveuglé, fait un écart mais poursuit sa course. Il quitte l’allée du parc et heurte un chêne bicentenaire.

Le quatre roues motrices est mortellement touché. Lentement, il rejoint les barrières de l’aire des jeux d’enfants. Ses naseaux crachent une dense fumée grise. Son cœur laisse échapper une huile épaisse. Il s’arrête, terrassé. Le moteur hoquète encore à quelques reprises, puis s’éteint.

VINCENT, TA FORCE EST AVEC MOI !

Manu Takanka

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3 mai 2012 4 03 /05 /mai /2012 12:33

ALES.jpg

 

Le 21 mai à Alès

Corrida de Blohorn

Mano a mano avec deux des meilleurs lidiadors de notre escalafon

Fernando ROBLEÑO et Javier CASTAÑO

Sans oublier le concours de Picadors

   

 

 

 

--‐ Tito Sandoval

--Gabin Rehabi

--‐ Fernando Sanchez Muriel

-- Francisco Plaza Serrano

--‐ Paco Maria

--Juan Alfonso Doblado

 

 

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2 mai 2012 3 02 /05 /mai /2012 11:35

tendidos.jpg

 

Les trois premières grandes Ferias de la saison 2012 sont mortes ou ont mourut.  Valence et Arles sont déjà loin plus besoin de revenir dessus, mais Séville a tombé le rideau dimanche et l’heure est aux constatations, aux contestations.  Ce constat est inquiétant, navrant, désolant… peu emballant.  Les contestations et les interrogations sont nombreuses.

 

Nous savons tous que la crise frappe l’Espagne de plein fouet et les spectacles de masse ne sont pas épargnés par le manque de pouvoir d’achat de ses consommateurs.  Même le célèbre Stade Santiago Bernabeu du Real Madrid ne fait pas le plein lors des matchs de la Liga alors qu’ils seront sacrés la semaine prochaine « Campeones 2012 ».

 

La Maestranza n’a pas échappé au phénomène.  De mémoire je n’ai jamais vu autant de ciment lors de la première semaine de Feria.  Même lors de la semaine des « Farolillos », la Maestranza ne s’est remplie qu’à deux occasions.  Faute à la crise sans aucun doute, mais pas qu’à la crise ne vous trompez pas.

 

Mais revenons au début de l’histoire.  Lors de la présentation des cartels de la Feria 2012, cris et stupeurs furent au rendez-vous.  Sevilla, qui est connue pour ses cartels rematés, nous servait une Feria bien pauvre avec deux réels cartels complets de figuras et un cartel pour aficionados, sur 16 après-midi de toros.  Pas de Juli, ni de Perrera, ni de Curro Diaz, des doublons sans consistance et même des triplés non justifiés.  Entre la crise et le manque d’intérêts des cartels, la sentence ne s’est pas fait attendre.  DIMINUTION DES ABONOS et cette image lamentable d’une Maestranza vide de plus de moitié la première semaine de Feria.

 

Mais comme la corrida est un art et non une science exacte, il nous restait l’espoir que des chiqueros sortiraient des toros braves et que face à eux des toreros courageux ou artistes nous offriraient des après-midi mémorables. 

 

Mais ce fut le mur des lamentations à Sevilla la plupart des après-midi, et ceux qui ne prirent pas leurs abonnements s’en allèrent sourire aux lèvres car ils ne s’étaient pas trompés, tandis que ceux qui avaient renouvelé leur abono jurèrent qu’on ne les reprendrait plus dans un tel traquenard.

 

Se sont sauvés du naufrage :

* Une corrida de toros de Victorino Martin tel qu’on l’entend avec des toros braves et d’autres plus compliqués, mais toujours des toros.

* Les estocades a recibir de Manzanares ainsi que le niveau excellent de sa cuadrilla. 

* Le sens de la lidia de Javier Castaño.

* Un grand toro de Cuadri qui est malheureusement tombé dans les mains inexpertes d’Alberto Aguilar.

* Un très grand toro d’El Pilar dont a profité à moitié David Mora.

* Le courage de Rafaelillo.           

* Les naturels de Talavante et cette grande estocade au ralenti.

 

Les « oui-mai » :

* Une belle corrida de Fuente Ymbro qui ne fut pas mise en valeur par les trois matadors.  Mais on retiendra surtout de cette corrida qu’on ne vit pas la bravoure des toros étant donné que la corrida resta inédite à la cavalerie.

* Les faenas de Manzanares face aux Victoriano del Rio.  Manzanares c’est l’élégance à l’état pure.  Manzanares c’est le fils adoptif de la Maestranza.  Mais toréer ce n’est pas faire le beau, toréer c’est se croiser, c’est mettre la jambe dans la trajectoire du toro, c’est temple la charge du toro jusqu’à la fin, enfin toréer ce n’est pas ce que fait le beau Manzanares.  Le jour où Manzanares se croisera et mettra la jambe, je ferais Bruxelles-Sevilla ou Madrid ou Malaga à pieds tant ce torero est élégant.  Mais entre temps je continuerais à râler sur ce public s’extasiant sur ces passes de mensonge du toreo.

* David Mora, Ivan Fandiño, Lopez Simon et Nazaré, ces matadors qui coupèrent chacun 1 oreille méritée mais qui furent pauvre par rapport à ce qu’offrait leurs opposants.  A la décharge de Lopez Simon le toro de l’alternative pèse toujours plus et c’est avec plaisir qu’on le reverra.

                                

Mais pour le reste ce fut le naufrage. Des toreros insipides et sans idées ont foulé le sable de la Maestranza.  Des toros sans caste, sans force et sans fond de bravoure ont mis à mal notre aficion.  Un public trop généreux ou trop docile a fait de Sevilla une arène de plus et sans grand intérêt.  Des corridas qui se sont converties en corridas sans picadors tant les toros étaient faibles.  Des matadors avec envie mais sans toros … etc … etc… en espagnol nous disons « aburrimiento total ».

 

Et Madrid débute la semaine prochaine avec le même scénario que Sevilla.  Des cartels sans intérêts et la vente des abonos en chute libre.

 

Alors Messieurs les empresarios, les apoderados, les ganaderos et les toreros, le sort de la corrida est entre vos mains. 

 

Nous sommes en temps de crise financière mais surtout nous sommes en temps de crise du spectacle que vous proposez « tarde tras tarde ».  Nous en avons marre de vos querelles de droits TV qui enrichissent un petit plus les vedettes de la tauromachie, alors que beaucoup d’espagnols doivent se sacrifier pour payer leur billet de corrida.

 

On en a marre qu’à cause de vous la corrida perde chaque jour un petit peu plus de son côté magique car avant même de rentrer dans l’arène nous savons ce que l’on va voir sur le sable.

                                                   

On en a marre de voir ces toros sans caste et sans bravoure sortirent du toril pour faire plaisir à ces figuritas qui ne veulent plus que leurs opposants soient braves, forts et fières comme doit l’être un toro de corrida.  On en a marre que les « grands toreros » n’affrontent qu’un seul encaste ou plutôt que deux ou trois élevages de ce même encaste.

 

Je rêve d’après-midi de toros à Madrid, Sevilla ou ailleurs avec des cartels comme ceux-ci :

                             

Toros de Victorino Martin pour El Juli, Talavante et David Mora.

Toros de Dolores Aguirre pour Ponce, Manzanares et Fandiño.

Toros de Cuadri pour Castaño, Castella et Perrera.

Toros de Miura pour Morante, Rafaelillo et El Cid.

Toros de Joselito pour Juan Mora, José Tomas et Arturo Saldivar.

Toros de Fuente Ymbro pour un mano a mano José Tomas et Ponce.

Toros de Cebada Gago pour un mano a mano Morante et Manzanares.

 

Je peux vous dire Messieurs les empresarios qu’avec des affiches comme celles-ci dans vos Ferias les arènes se rempliraient crise ou pas crise et les abonos se vendraient pour ne pas rater ces après-midi.  Je peux vous dire Messieurs les toreros qu’avec des cartels comme ceux-ci nous verrions si vous êtes des figuras ou de bons toreros, et vous seriez à nouveau des Dieux Vivants comme l’étaient Manolete, Belmonte, Joselito, Paco Camino ou Antonio Ordoñez.  Je peux vous dire Messieurs les ganaderos que doucement vous pourriez inverser la tendance et élever des toros pour la Fiesta et non des toros pour les toreros.

 

Le tout est de vouloir que la Fiesta reste ce moment magique et intemporel.  Le tout est de savoir si les toreros veulent être des Toreros ou des peoples de magazine.

 

Le tout est de vouloir sortir de la crise en créant de la croissance.  Et arrêter de cacher vos erreurs derrière la crise économique.

 

Pour créer de la croissance il faut susciter de l’intérêt.  Et vous êtes les seuls à pouvoir susciter cet intérêt, vous, tous ensemble.  Entre temps, nous, les aficionados, continuerons à choisir les corridas auxquelles on veut assister tout en regardant notre porte-monnaie.  Et chaque jour une poignée d’entre nous restera à la maison.  Et poignée par poignée les arènes se videront.

 

Quand la crise sera passée, elle laissera derrière elle des gradins vides.  Vidés par vos fautes et cette crise du spectacle.  Parce que vous n’avez pas innové, parce que vous avez manqué d’idées ou de courage.

 

Esteban SALIDO FERNANDEZ

 

 

 

El Presidente

 

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1 mai 2012 2 01 /05 /mai /2012 11:57

 

Une pique, un sac poubelle. Mon épée, ma muleta. L’hiver est long au parc Montherlant. Je m’entraîne.

Je tiente les chiens non-tenus en laisse : Labradors, Zinnekes, Spitz, parfois un Tervuren ou un Danois. A l’issue de l’affrontement, selon la qualité de celui-ci, j’adresse un aviso au ganadero canin : 25 euros pour non respect du règlement communal.

Mon record : 11 tickets entre 17 et 20 heures. Une véritable après-midi arlésienne. La propriétaire de deux Jack Russel n’en revenait pas. Ses bêtes m’avaient mis en difficulté. Le vieux mâle, au trapio énorme, beuglant sans arrêt, s’était avéré manso mais dangereux. La femelle, avisée, connaissait le grec et le flamand. Elle m’a atteint au mollet d’un coup de canine. J’ai répliqué d’un grand coup de botte. Bronca sur les bancs publics.

L’après-midi, je fais ma ronde autour des étangs. Au gré de ma surveillance, j’adresse quelques passes aux canards et autres volatiles aquatiques.

Le Colvert passe bien mais manque de caste. J’ai nommé le mâle dominant « Saturnin », en souvenir d’une belette dont j’étais l’amoureux.

Le Barbarie est mon favori. Suite à l’hiver particulièrement chaud, une femelle a vêlé tôt. Huit cannetons. Le sac à déchets 50 litres est un peu léger. Avec bon vent, le 80 litres permet un pecho qui passe la canne et toute sa progéniture. Le cortège, affolé, se précipite alors dans l’étang.

L’oie d’Egypte est rare, mais pleine de bravoure.

Le Cygne est dangereux. Dès sorti de sa querencia, il fonce, se retourne très vite et revient à la charge : le Miura des marais… Des marais,… El Fregato, une légende locale qui eut son heure de gloire au siècle dernier. Il estoquait les Wiels d’une seule lampée.

Une belle épée face à une grenouille en février. Un rat au descabello en mars.

Je patiente.

Dans les corrales dort un John Deere. Devise jaune et vert. Le fer à l’image du cerf. 200 kw de puissance, quatre roues motrices, un arrière-train de 620. Un vrai fauve. Maurice, le mayoral du parc, m’affirme que la bête a cinq ans.

VINCENT, SOUTIENS-MOI !

Manu Takanka

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19 avril 2012 4 19 /04 /avril /2012 16:53

Voyage Olivenza mars 2012 1469 Pour relire le premier épisode... c'est ici !

 

 

- Gordo, tu es convoqué chez le Directeur du Personnel à 10h, me lance Marcel, le Chef de Service.

Dès mon entrée en fonction à l’administration communale d’Estralarges, les collègues m’ont surnommé « El Cordobès », en raison de ma passion pour les toros. « El Cordobès » est devenu « El Cordo » par le poids des mots, puis « El Gordo »,… le poids des années.

- Je crois que tes oreilles vont chauffer, ajoute-t-il.

Les oreilles, les trophées suprêmes. Une, peut-être même deux.

- Monsieur, la coupe est pleine ! Votre Chef de Service, dit ne plus pouvoir s’occuper de vous. Vos exploits à la photocopieuse ont été enregistrés par les caméras de surveillance et visionnés par toute l’administration. Incroyable, inimaginable, du jamais vu !

 La consécration. Je suis reconnu par tous. La chaîne locale, G4S, a retransmis ma faena en direct. Mon chef de cuadrilla n’est plus à la hauteur de mon talent.

- Par égard à la position de votre oncle, il vous est donné une dernière chance. Vous êtes transféré pour six mois au Service Entretien et Jardinage. Vous prendrez vos fonctions lundi au parc Montherlant. Sachez que je suivrai personnellement et attentivement vos faits et gestes.

Ma chance. Un nouvel apoderado. Je passerai l’hiver au campo.

Une série de cinq face à un Minolta, facile, m’a sorti mon statut de peon administratif. La direction m’a remarqué.

- Continuez comme cela et ce sera la porte, je vous le garantis !

La porte, la grande porte, ouverte face à la foule enthousiaste. La gloire. Madrid !

VINCENT, SOIS FIER DE MOI !

 

 

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11 avril 2012 3 11 /04 /avril /2012 13:59

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L'excellente corrida de Domingo Hernandez lidiée vendredi dernier à Arles a relancé, une fois de plus, le débat sur l'attribution du nombre d'oreilles.  
En effet, lors de cette corrida, ce ne sont pas moins de onze pavillons qui ont été distribués par une présidence euphorique. Il va sans dire que certains trophées étaient de trop. Mais derrière ce constat quasi unanime... deux comportements dominent : les râleurs dont je fais partie et ceux pour qui pour qui le nombre d'oreilles n'a pas vraiment d'importance. C'est à ces derniers que je m'adresse.
J'espère que le nombre d'oreilles ne fait pas l'émotion. La corrida de vendredi n'était pas bonne parce qu'il y a eu 11 oreilles mais parce qu'elle était bonne tout simplement. J'aurai passé, et j'espère pouvoir dire "nous", une tout aussi bonne après-midi avec 4, 7 ou 11 oreilles car le spectacle était de qualité.

En ce sens, le nombre d'oreilles n'a aucune importance.

 

Ceci dit, le nombre d'oreilles est à mon avis essentiel surtout dans une arène de première catégorie comme Arles mais c'est aussi valable pour toutes les arènes du monde.  Pour ceux qui n'étaient pas là vendredi, ils ont dû croire en lisant les reseñas que ce fut une après-midi mémorable, incroyable.  Excellente oui, inoubliable non.

 

Mais ce n’est pas forcement au Président de la course qu’il faut forcément en vouloir, mais à un système. Juan Bautista a été plutôt bon ce vendredi, élégant, inspiré, volontaire sans toutefois créer la frénésie dans les gradins… A son premier, la faena a été conclue par une épée certes foudroyante, mais aussi très en arrière et de côté. Légère pétition d’oreille qui, malgré l’attente de l’arrastre, ne prit jamais d'ampleur. Au palco, un mouchoir synonyme d’oreille tombe. Stupeur et tremblements.

Peut-être ai-je l’esprit torturé en pensant que Juan Bautista est le fils de l’empresario, en pensant que cette Feria est montée dans le but de faire des échanges avec d’autres toreros qui à leur tour permettront à Juan Bautista d’être au cartel d’autres arènes ?  Ce mélange des genres malsain n’enlève rien aux qualités du torero du Mas de la Chassagne… mais il intrigue.
Comment ne pas penser que le président de vendredi n’ait pas été influencé par Jalabert de manière volontaire ou involontaire ?  Comment ne pas penser que le président donne un « petit » coup de pouce (ou s’évite une belle engueulade) avec cette première oreille, synonyme de moitié de « Puerta Grande » ?  Sans une présidence rigoureuse pour tous, il sera toujours possible d'être d'accord avec ces quelques lignes qui je l’espère ne sont que des âneries.

A son deuxième, la faena de l’Arlésien transmet plus d’émotions et en comparaison de son premier toro les deux oreilles sont méritées, mais en comparaison seulement. La presse, régionale ou autre, peut-elle vraiment écrire autre chose que des phrases du genre « Corrida triomphale » ? !

Mais continuons à parler d’oreilles et de triomphe. Si tout le monde s'accorde à dire que Fandiño a été bon ce lundi et par conséquent qu'il n'a pas volé ces oreilles, on ne peut pas nier non plus que les visages des aficionados n’étaient pas illuminés par ce qu'ils venaient de voir. Sans doute faudrait-il supprimer les sorties en triomphe lorsque les deux oreilles ne sont pas coupées au même toro comme c’est déjà le cas dans certaines arènes. Fandiño a coupé deux oreilles (une et une) suite à des faenas méritoires, mais sa sortie en triomphe signifie aux absents que l'après-midi était chargé d'émotion, ce qui ne fut pas le cas. 

Et déjà, les effets pervers de ces trophées faciles arrivent sur nos écrans... en offrant des triomphes faciles aux toreros, on surcote ces derniers (voir Pâques nîmoises). On vend une publicité mensongère au grand public. Et si cette fausse publicité existe c’est qu’elle permet de faire signer plus des contrats et gagner plus d’argent aux intervenants du mundillo. Pour preuve, Simon Casas, en conférence de presse, n’a-t-il pas vendu la vilaine corrida du jeudi 24 mai en s’appuyant sur l’escalafon mené par El Fandi grand coupeur d’oreilles et de rabos dans les arènes de pueblos… El numero UNO !

A force de flirter avec les genres, on risque bien de ne plus savoir où l’on se trouve.

 

Il faut rendre la vraie valeur aux trophées. Une oreille ce n'est pas rien !!! Une vuelta, ne l'oublions pas est la première des récompenses. Aujourd'hui, elle a quasiment disparu car elle est directement remplacée par cette première oreille trop souvent sans poids.

Ces largesses ne rendent ni service aux toreros (les rabos coupés ne font pas la valeur d'un torero), ni aux ganaderos (vueltas et autres indultos trop fréquents), ni aux arènes et encore moins à la tauromachie. Lorsqu’on répond aux critiques en affirmant qu'Arles (ou Nîmes etc..) n'est pas Madrid alors on ouvre la fenêtre au laxisme et à la médiocrité.  

Si l'on ne choisit pas de suivre les critères de l'excellence… on s'affaiblit et on se dévalorise !  Et quand on flirte avec les catégories d’arènes inférieures, on prend aussi le risque que l'histoire ne s'écrive plus devant sa porte !

 

El Boby


 

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11 avril 2012 3 11 /04 /avril /2012 13:02

Antonete-Luis-Miguel-Sanchez.jpg

 

Arles est à peine derrière nous que nous songeons déjà à Madrid et sa fameuse San Isidro.

 

Nous y serons du 15 au 20 mai inclus.

 

Au programme:

 

 

15 de Mayo. 19:00
Toros de El Ventorrillo para JULIO APARICIO, CURRO DÍAZ y ÁNGEL TERUEL (confirmará).


16 de Mayo. 19:00
Toros de El Montecillo para Manuel Jesús "EL CID", CÉSAR JIMÉNEZ e IVAN FANDIÑO.

 

17 de Mayo. 19:00
Toros de Victoriano del Río para Sebastián CASTELLA, José Mª MANZANARES y Alejandro TALAVANTE.

 

18 de Mayo. 19:00
Toros de Manolo González para MIGUEL ABELLÁN, ARTURO SALDIVAR y VÍCTOR BARRIO.

 

19 de Mayo. 19:00
Toros de Torrestrella para Juan BAUTISTA, MATÍAS TEJELA y EL PAYO.

 

20 de Mayo. 19:00
Toros de Peñajara para EL FUNDI, UCEDA LEAL y RUBÉN PINAR.

 

 

Mais aussi:

 

une corrida dans la région madrilène avec au cartel Marc Serrano

 

Tienta de practicos avec nos amis du Club Taurin Paul Ricard de Madrid.

 

En attendant d'être assis dans les tendidos de Las ventas découvrez le callejon et ses differents burladeros en compagnie de Zocato dans Signes du Toros sur France 3 Sud.

 

Zocato.jpg

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Eventos próximos

 

 

Recherche

La Belgicana? Quien es?

La Peña Taurine emprunte le nom de "La Belgicana" une des premières femmes torero du XIXe, de son vrai nom Eugénie Bartès. Cette Bruxelloise de naissance (c'était le 14 mars 1876)  est à notre connaissance la seul(e) Belge a avoir revéti le costume de lumière.  Pour en savoir plus voici un article d'El Enano (cliquez sur la photo) publié... le 1er avril 1895, ça ne s'invente pas et pourtant la Belgicana a bel et bien existé. Le Club Taurin Paul Ricard "la Belgicana" est né officiellement le 9 avril 2011 à Bruxelles, le philosophe Francis Wolff (notre premier invité, ici son fabuleux Pregon) fut le témoin priviligié de la deuxième naissance de la Belgicana. Le CTPR la Belgicana est jumelée avec les clubs taurins Culturaficion et le Ruedo Newton à Paris.

La-Belgicana-Photo.jpg     

Archives

Ils sont venus à Bruxelles

Francis Wolff (Philosophe)

Dominique Perron (Président de l'UCTPR)

Miguel Angel Martin (Fundacion Eurotoro)

Vincent Blondeau (Professeur de toreo de salon)

Marc Serrano (Torero)

Patrick Laugier (Ganadero)

Serge Almeras (Apoderado)

Fabio Castañeda (Torero)

Pierre Vidal (Journaliste)

David White "El Irlandes" (Torero)

Olivier Mageste (Taurino)

Juan Mora (Torero)

Alain Montcouquiol (Ecrivain)

On est allé chez eux

Mariano Cifuentes (Ganadero)

Anibal Ruiz (Torero)

Patrick Laugier (Ganadero)

Ecole taurine de Madrid

Justo Algaba (Sastre)

Marc Serrano (Torero)

Los Eulogios (Ganadero)

Vincent Fare (La Paluna)

AMTF

Victorino Martin (Ganadero)

Dias Coutinho (Ganadero)