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18 juin 2011 6 18 /06 /juin /2011 13:24

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Sebastien Castella, dimanche.

  

Samedi soir à la sortie des arènes, je tombe sur Emma Falubert un Perrier à la main, l’insaisissable parisienne s’enthousiasmait de voir l’amphithéâtre romain plein à l’occasion du mano a mano torista Victorino vs Miura. Elle a raison Emma, c’est la force de Casas, créer la surprise et l’intérêt mais ce mano a mano était aussi original qu’inintéressant. A choisir, je préfèrerais voir à Nîmes une corrida de Victorino, plus une de Miura, plus une de Fuente Ymbro et une de la Quinta, là ça aurait de la gueule. Ce week-end nous avons donc vu deux mano a mano faussement toriste, le tout joué devant les caméras de Canal + Toros.

 

Samedi, l’ennui est venu des toros. Le premier de l’envoi un Miura de 614 kg un « tueur maison » dont hérite Rafaelillo malchanceux au sorteo, comme d’hab… Ce torero mérite le respect, il se bat sans tricher, le meilleur moment de l’après-midi. Le cornu a dominé le piéton de bout en bout mais Rafaelillo n’a pas refusé le combat, il faut savoir se battre même dans la défaite. L’estocade ? Suicidaire ! Le reste… ? L’ennui, des toros fades. A signaler tout de même la belle prestation du Cid qui a bien toréé son Miura qui n’avait de Miura que la devise, sans doute le meilleur Domecq de la feria. Pour preuve, El Cid entame sa faena par une série de 6 ou 7 passes !!! La bestiole baisse le museau et s’engouffre dans le leurre sans jamais poser de difficulté, aucune. El Cid perd les trophées à l’épée… Derrière moi : « c’est incroyable de faire ça à un Miura » moi je me pensais « c’est pathétique de voir un Miura comme ça !» Du côté de Medhi circulez y’a rien à voir.

 

Dimanche après midi, Castella retrouve enfin son niveau face à un très bon et très petit exemplaire de Fuente Ymbro auquel il enchaina tout son répertoire. Castella se régale et nous aussi. 2 oreilles et vuelta a ruedo. Face à son second exemplaire, originaire de la Quinta, Castella s’arrime pour résoudre les problèmes… une oreille pour l’effort. Talavante est l’autre poissard du sorteo. Son premier Fuente Ymbro s’est blessé lors de la première rencontre avec le cheval, la bête boite, gémit et personne ne semble vouloir le remplacer, peut être est-ce dû à l’absence de sobrero du même fer. Bref, Talavante le somnambule réussit l’exploit de redonner un peu de confiance à son toro et le toréé le plus doucement possible, le public est captivé. Il perd l’oreille à l’épée, comme d’hab’. A son second de la Quinta, Talavante tombe sur l’exemplaire le plus compliqué de l’après midi, ce genre de toro qui ne passe pas sans mettre de coups au cas où. A son tour Talavante s’arrime. L’effort est plus que salutaire même s’il n’arrivera pas à baisser la main ni prendre le dessus. Un recibir de travers en guise de brochette, un autre à l’endroit, une oreille et nouvelle vuelta a ruedo. Curro Diaz, de retour de blessure,  ne s’est pas fait violence.

 

Lundi. L’ennui. Les Nunez del Cuvillo sont loin d’être intoréables. Le Juli n’y est pas, c’est rare. Morante passe son tour au premier. A son second tout le monde attend le nouveau coup de « la chaise » et la surprise vient des hauteurs. L’orchestre entame le concerto d’Aranjuez. L’émotion envahit les arènes. Morante qui avait prévu son coup, n’arrive pas à se mettre au niveau des musiciens en état de grâce mais sa faena même imparfaite dégage une émotion extraordinaire. Pris par son propre piège, Morante devra même attendre, l’épée en main, la fin du morceau avant de tuer son adversaire. Le public debout remercie l’orchestre, le sévillan n’esquissera pas un geste pour la musique. L’épée est concluante. 2 oreilles, une pour le piéton, une pour l’orchestre. Morante n’est pas satisfait. Il a la délicatesse de rendre la deuxième oreille et de refuser la sortie à hombros. Le tour d’honneur de Morante est chaleureusement fêté par le public nîmois, arrivé à la hauteur de l’orchestre, les musiciens se lèvent pour saluer l’artiste, Morante feint de ne pas les voir. Daniel Luque a des jolies gestes mais il a surtout le dont, comme l’an dernier à Madrid, de se frotter au quite avec Morante. Les gestes du petit n’égalent pas ceux du maitre mais Luque a du talent. Nul doute qu’il deviendra grand s’il abandonne ses mauvaises manières du « bon élève qui le sait ».

 

Mais le grand évènement de cette feria de Nîmes c’est cette banderole déployée le samedi après midi « Aficion indignée » accompagnée par de nombreux mouchoirs vert afin de remplacer la présidence. Daniel Jean Valade sera sifflé à chacune de ses prestations. La veille, Simon Casas avait pris soin de virer Laurent Burgoa (celui initialement prévu ce samedi après midi) président trop rigoureux aux yeux de l’empressa (il avait refusé le jeudi des oreilles au Juli). Jean Valade généreux par nature s’était déjà fait remarquer dès le samedi matin en offrant une queue très discutée à Manzanares. Le petit Fallot a donc pris place en présidence l’après midi. Bronca très justifiée. Par chance la course ne lui a pas permis d’accorder le moindre trophée. Paul Coulomb qui commente en direct les corridas sur Radio France Bleu Gard Lozère n’a pas semblé bon d’expliquer la cause de ces multiples broncas. La raison ? Le journaliste travaille également pour l’empressa, c’est lui qui rédige sans les signer les articles promotionnels (à la limite de la propagande) du site des arènes de Nîmes. Presse libre vous avez dit libre ?

 

El Boby.

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commentaires

B
<br /> Bonjour,amis aficionados de tous bords.<br /> Je vois que je suis le seul à commenter mon commentaire après la réponse d'El Boby, très concise et réaliste.On pourrait éliminer sans sourciller la première phrase de ma première intervention,<br /> écrite dans un élan polémiste arrosé de "copas" sans doute trop nombreuses.<br /> C'est pourquoi j'ai décidé d'alimenter notre blog un peu délaissé par de vraies réflexions fondamentales sur le mystère que constitue la persistance de notre passion commune au XXIe siècle.<br /> Il me semble fondamental de rester à l'écoute de nos adversaires toujours plus vindicatifs qui paraissent VOIR autre chose que nous en REGARDANT la même chose. Et j'aimerais dans un premier temps,<br /> sans me substituer à notre vénéré Francis Wolff, lister les caractéristiques des plus virulents d'entre-eux, car j'en côtoie tous les jours dans la vie courante:<br /> <br /> -Possesseurs de chiens et chats en MILIEU URBAIN sans jardin, ce qui constitue déjà une maltraitance animale.<br /> -Citadins consuméristes passant leur temps libre devant des écrans de toutes sortes sans connaître les loisirs de plein air, incapables de nager, ramer, tirer à l'arc, toucher un ver de terre ou de<br /> sable, tuer un poulet ou un lapin pour le repas, cultiver un potager, etc.<br /> -Adeptes aveugles des thèses d'écologie politique, ignorants en sciences naturelles et physiques, crédules quant aux "scandales" alimentaires propagés par une presse alarmiste, respectueux au<br /> jour-près des dates de péremption des produits périssables.<br /> -Unilingues(avec de nombreuses lacunes) et méfiants envers les cultures du Sud, se mariant entre-eux, imperméables aux expressions musicales exotiques ou même classiques.<br /> <br /> Je sais que cette énumération péremptoire et élitiste en choquera plus d'un. je pourrais donner des références Internet ou bibliographiques dans les articles qui suivront, mais ceci est le premier<br /> coup de gueule d'un aficionado navré de ne trouver que dans la tradition tauromachique une échappatoire à notre civilisation décadente. Ce qui paraîtra contradictoire à nos détracteurs, bien<br /> sûr.<br /> Je suis loin d'être un personnage amer malgré le sombre tableau qu je dresse, et reste ouvert à vos observations.<br /> Merci de m'avoir lu, et à bientôt !<br /> <br /> <br />
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B
<br /> Je vois au-travers de tes commentaires que tu es "torerista" avant tout, ce qui te distingue de ma vision "torista" prédominante; Jamais il ne me viendrait à l'idée de critiquer le comportement<br /> d'un toro dans l'ultime étape de sa vie de "pacha" ou il doit donner libre cours à son agressivité naturelle pour éliminer cet intrus dans son territoire qu'est le torero.<br /> Je ne m'oppose donc pas à ta façon de voir, mais aimerais (r)établir la partie didactique qui manque le plus à nos réunions, et je sais que cela s'adresse plus à Esteban qu'à toi, mais il y a tant<br /> de choses à mettre au clair pour nous tous,"recien llegados como veteranos".La liste des themes à traiter est trop longue, mais il faudrait y songer un jour.<br /> Sans celà, nombre d'entre-nous parlent de choses qu'ils ne comprennent pas. J'en reparlerai dans un prochain Mail plus structuré.<br /> <br /> <br />
Répondre
E
<br /> <br /> Je ne comprends pas très bien ce qui te permets de me classer comme torerista... à vrai dire je ne me sens ni l'un ni l'autre (pour infos la saison dernière, j'ai fréquenté des places plutôt<br /> toros: Arles, Madrid, Vic, Pampelune, Bilbao). Et puis il faut faire attention à ne pas opposer les aficionados les uns contre les autres.<br /> <br /> <br /> Pour ce qui est du côté didactique de nos réunions, nous y songeons fortement ! Dans les idées à concrétiser... "vrai" cours de toreo de salon par Vincent Blondeau, commentaires de corrida par le<br /> Maestro Marc Serrano ou encore week end dicdactique avec le Maestro Morenito de Nîmes pour revoir en détail l'histoire taurine, les comportements du toro, techniques du torero etc. etc. etc.<br /> <br /> <br /> A très vite,<br /> <br /> <br /> <br />
E
<br /> Bravo pour l'objectivité...<br /> Mercredi-jeudi et vendredi, un seul toro valable. Par contre les novillos de Ponce avaient été très bons.<br /> Avec "CASAS PRODUCTION"... demain on ouvrira copies des arènes de Nîmes à Macau, Las Vegas ou Disneyland et on y organisera des "spectacles taurins"...<br /> <br /> <br />
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La Belgicana? Quien es?

La Peña Taurine emprunte le nom de "La Belgicana" une des premières femmes torero du XIXe, de son vrai nom Eugénie Bartès. Cette Bruxelloise de naissance (c'était le 14 mars 1876)  est à notre connaissance la seul(e) Belge a avoir revéti le costume de lumière.  Pour en savoir plus voici un article d'El Enano (cliquez sur la photo) publié... le 1er avril 1895, ça ne s'invente pas et pourtant la Belgicana a bel et bien existé. Le Club Taurin Paul Ricard "la Belgicana" est né officiellement le 9 avril 2011 à Bruxelles, le philosophe Francis Wolff (notre premier invité, ici son fabuleux Pregon) fut le témoin priviligié de la deuxième naissance de la Belgicana. Le CTPR la Belgicana est jumelée avec les clubs taurins Culturaficion et le Ruedo Newton à Paris.

La-Belgicana-Photo.jpg     

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